L’Ivraie et le bon grain. Le Royaume de l'homme à l'heure des échéances

Docteur en philosophie et marxiste convaincu, du moins dans ses jeunes années, T. L. fut longtemps l'une des têtes pensantes du parti social-démocrate au pouvoir en Suède depuis plus de quarante ans. Mais, homme de réflexion, il discerna bientôt les inconséquences de la doctrine socialiste et de ses applications dans le monde ouvrier suédois, où les conditions matérielles étaient pourtant relativement satisfaisantes. Il lui apparut avec toujours plus d'évidence que tous les “progrès” accomplis par la social-démocratie ne préparaient pas l'avènement d'un homme socialiste nouveau, hautement responsable et pénétré de sens civique, mais d'un consommateur surtout désireux de satisfaire rapidement ses désirs et de servir ses intérêts matériels. Constatant l'impossibilité de trouver dans le mouvement socialiste de quoi répondre aux aspirations les plus élevées de l'homme, il tourna le dos au marxisme et fit la découverte de la sagesse intemporelle des traditions sacrées d'Orient et d'Occident, par la lecture des livres de René Guénon et Frithjof Schuon, maîtres de l'intellectualité “traditionnelle” et d'autres écrivains tels que Titus Burckhardt, Ananda Kentish Coomaraswamy, Martin Lings, Lord Northbourne, Leo Schaya et Sayyed Hossein Nasr. Sa réflexion disposa dès lors d'une dimension nouvelle qui lui permit d'évaluer toute l'ampleur du drame de l'homme moderne, infidèle à sa vocation spirituelle.Dans L'Ivraie et le bon grain il analyse, avec une pénétrante lucidité et à l'aide d'une vaste information historique et philosophique, le phénomène de sécularisation qui, amorcé depuis plusieurs siècles, produit toutes ses conséquences de nos jours et aboutit à de redoutables échéances. Dans un monde qui ne sait plus faire la différence entre la vérité et l'erreur, le bien et le mal, il est urgent de retrouver le sens de ces notions fondamentales, de séparer le bon grain de l'ivraie. Car la possibilité de parvenir à la vérité salvatrice demeure ouverte à qui la cherche là où elle n'a jamais cessé d'être, du côté du Ciel ou, ce qui revient au même, du Cœur.